Mezzanine, toiture, pare pluie, isolant et Velux !

Une fois les 4 murs montés, nous avons mis en place les poutres de la mezzanine et de la toiture.

Nous avons choisi de surdimensionner un peu les poutres de la mezzanine, pour le coté esthétique.

Ci-dessous la trémie de l’escalier.

Tout est assemblé par encoches.

Le contreventement, visible ci-dessous dans la toiture, était indispensable pour rigidifier la totalité de la structure. Avant sa pose, les murs latéraux bougeaient de façon presque inquiétante !

Il a fallu ensuite passer du sel de bore sur toute la structure. Nous avons profité des amis de passage pour cette tâche, pas vraiment passionnante mais conviviale !

Jeunes ou… moins jeunes, tout le monde s’y est mis !

… pendant que Nico et Flo fabriquaient les box de passages de roues.

Quelques jours après, nous pouvions commencer avec François la pose du pare pluie sur la toiture.

 

Les endroits d’où l’humidité pourrait avoir plus de mal à s’évaporer sont isolés, non pas à la laine de bois, mais à l’aide de granules de liège. Le liège étant imputrescible, il ne peut pas pourrir, contrairement à la laine de bois.

 

 

 

 

 

 

 

Une fois l’ensemble des murs traités au sel de bore nous avons pu mettre le pare pluie tout autour.
Imaginant à l’avance la frustration de ne plus voir cette jolie structure, on immortalise une dernière fois les parties les plus techniques !

Et ensuite on recouvre tout !

Sur chaque agrafe, on pose un carré de scotch étanche !

Vue de l’intérieur, on commence a imaginer les volumes.
La bonne nouvelle, c’est qu’on trouve ça plutôt grand !

Petite mésaventure au retour de vacances passées loin du chantier, la tonnelle qui abritait le bois et l’outillage s’est effondrée sous le poids d’une poche d’eau…

Plusieurs sections d’alu pliées, la toile détendue, il a fallu la démonter… Et trouver une place dans la grange pour le matériel.
La grange étant remplie des panneaux d’isolant, nous commençons donc leur installation !

Nous avons profité de la visite d’Igor et Charlotte pour poser le pare vapeur au plafond.

Difficile de ne pas faire de plis, nous avons du nous y reprendre à deux fois pour obtenir un résultat correct.

Le jour suivant, pose des Velux !
Nous n’étions pas trop de deux pour poser ces monstres de 140x134cm, les plus gros de la gamme pour notre mini-maison !

La suite au prochain épisode !
F&F

 

 

 

 

 

 

 

Les murs [2/2]

Dernière semaine de « fabrication de murs » (la 3ème) avec la réalisation du mur « est » et du mur « sud », second mur de 8,16m cette fois-ci réalisé en 3 parties pour faciliter le futur levage.
Le premier grand mur avait pu être réalisé en une seule partie car il n’aura pas a être descendu de la remorque avant le levage.

20 minutes de travail, 5 minutes de réflexion… c’est la moyenne !

Et voilà, on se retrouve avec un bon paquet de sections que l’on doit ré-organiser pour faciliter le levage.

Et pendant ce temps, Fannie, le ventre grandissant, s’occupe de ramasser noix et châtaignes pour la collectivité.

Oui, car il faudra des forces aux amis venus participer au levage des murs lors d’un weekend chant-tier!

On commence fort avec le mur de 8m et 140kg !!

Heureusement, l’équipe de soutien est à son poste !

« C’est bon, on le maintient ! Et maintenant… on fait quoi ? »

On met quelques cales pour le maintenir et on peut ensuite apporter le mur de la salle de bain.

On pèse chacun des murs sur un pèse personne (sauf le grand de 8m pour lequel nous avons fait une estimation grâce à la quantité de bois utilisé), afin de mettre à jour notre estimation du poids de total de la Tiny. Au total, les 4 murs représentent 496kg !

Puis on continue avec le mur « sud » constitué de 3 parties.

Et enfin le dernier mur !

On sécurise toutes les jonctions avec quelques serre-joints supplémentaires, le temps de vérifier que tout est d’équerre et d’ajuster si nécessaire avant le vissage définitif.

Finalement, la structure restera maintenue quelques jours avec des serre-joints, le temps pour l’équipe de profiter du soleil…

Et de chanter !

Ce n’est qu’en début de semaine que nous avons pris le temps de bien vérifier l’équerrage et l’aplomb des murs. Et surprise, bien qu’à plat tout semblait parfaitement d’équerre, une fois en place, ca ne va plus… 🙁
On fixe donc une sangle à cliquets en diagonale avant de visser les murs entre eux.

Une fois rectifié, le fil à plomb ne ment pas… on est bon !

Nous avons fait au mieux, mais sur un des 4 angles ce n’est pas encore parfait. Le fil à plomb tombe environ 5mm à côté… Sur une hauteur de 3,5m, l’erreur angulaire n’est pas énorme mais c’est tout de même assez contrariant. N’arrivant pas à faire mieux, on trichera à l’étape suivante en mettant quelques liteaux légèrement biaisés (les deux faces non parallèles) pour rattraper l’erreur avant le lambris intérieur…

En vissant la lisse basse d’un des murs à l’ossature du plancher, on s’est aussi rendu compte d’un autre souci… La lisse basse et le plancher ne sont pas parallèles.

Après vérification c’est en fait la grosse poutre en acier de 100×100 de la remorque qui est cintrée (!!). Elle a dû se cintrer lors de la soudure aux poutres longitudinales de la remorque. Notre poutre en bois de 40×100 s’est donc également tordue en la vissant dessus…. et la lisse basse du mur, qui est droite, ne se plaque pas bien dessus. Du coup nous n’avons pas eu d’autres choix que de démonter le mur pour aplanir la poutre du plancher à l’aide d’un rabot électrique.

On enlève le mur pour accéder à la poutre du plancher

Les murs sont désormais vissés entre eux (à l’aide de tirefonds en 8×100) et à l’ossature du plancher (à l’aide de tirefonds en 8×120). Nous avons donc commencé la mise en place de la mezzanine et de la toiture, à suivre au prochain épisode !

Un grand merci à l’équipe des « magrets » pour leur aide précieuse dans le levage des murs… une sacrée étape de franchie dans notre chantier !

Les murs [1/2]

En cette 3ème semaine de chantier, on entre enfin dans le vif du sujet avec le début de la fabrication des murs ! Nous les fabriquons à plat, sur le plancher de la remorque… seul espace assez grand dont nous disposons désormais.
Ce n’est pas idéal car on peut marcher uniquement sur les solives du plancher, en faisant attention de ne pas poser le pied par erreur sur le pare pluie… mais on fait avec.

On réalise des encoches pour encastrer les poutres qui serviront à soutenir la mezzanine.

Une fois le plus gros de l’ossature réalisé, on mesure les diagonales afin de s’assurer que le mur est parfaitement d’équerre… si elles sont égales, c’est gagné ! Tant qu’aucun contreventement n’a été mis en place il est encore facile de déformer la structure pour ajuster l’équerrage comme il le faut. Après, il sera trop tard !

 

Une fois qu’on a verrouillé le mur dans la bonne position avec des serre-joints, on peut s’attaquer au contreventement !

Les rectangles que l’on a constitués dans la structure de base étant déformables (ils peuvent devenir des parallélogrammes non rectangle si une force s’applique sur eux), le contreventement sert à verrouiller la structure pour qu’elle ne puisse plus se déformer.

On peut le réaliser de plusieurs façons :

  • En vissant des panneaux sur toute la structure : soit de l’OSB, à l’intérieur, soit par exemple du pare-pluie rigide à l’extérieur. C’est la solution la plus simple techniquement, mais qui ajoute beaucoup trop de poids pour notre projet.
  • A l’aide de feuillard métallique. C’est une bande d’acier que l’on fixe en diagonale. C’est un peu plus léger qu’un contreventement bois, mais bien que certains s’en passent nous sommes septiques sur son utilisation sans tendeurs… Et à 35 euros pièce, leur utilisation est très onéreuse ! Deux plus, le feuillard métallique ne peut pas « s’étirer » mais peut se « compresser  » (en ondulant), et il est donc nécessaire d’en mettre suivant les 2 diagonales pour résister aux forces venant d’un coté et de l’autre… Ce qui nous fait douter sur le gain de poids réel, et sur la pseudo-facilité de mise en œuvre…
  • A l’aide d’écharpes en bois, incrustées. C’est la solution que nous avons retenue : un bon compromis selon nous entre les 2 points ci-dessus, tout en étant une méthode plus traditionnelle.

Des encoches, des encoches, toujours des encoches…

 

Le mur Nord fini !

Une fois terminé, on s’est demandé s’il n’aurait pas été plus logique de faire partir le contreventement de gauche depuis le coin supérieur du mur (puisque c’est l’endroit où s’appliqueront les forces maximum engendrées par le mur perpendiculaire ?)… mais c’était trop tard pour ce mur. On ajoutera peut être un renfort plus tard, mais nous pensons que cela peut convenir en l’état puisque le mur perpendiculaire ne fait que 2.5m de large, donc même en cas de fort vent, la force appliquée sur ce grand mur de 8m déjà bien rigide ne sera pas énorme. Mais on fera attention à cela sur les murs latéraux qui sont plus vulnérables !

 

Jour de congé forcé… la pluie s’étant invitée sur le chantier. Pas très pratique de devoir bâcher et surtout de vider les poches d’eau formées dans l’ossature !

Et pendant ce temps, tandis qu’on regardait le chantier stagner sous la pluie battante, Ottawa s’est occupée de l’isolant ! Toujours prête pour donner un coup de patte celle-ci…

« J’ai bien travaillé ! »

 

Une fois le beau temps revenu, on attaque le mur « Est » !

 

Le voilà terminé ! On l’a levé pour se rendre compte de sa hauteur… impressionante ! (Mais ce n’est que temporaire, les 4 murs seront levés en même temps).

 My huge house !

le plancher [2/2]

Après quelques jours de break obligatoire en attendant les matériaux (pendant lesquels nous passons des moments exténuants au bord du lac), c’est reparti pour la suite (et fin ?) de l’opération plancher !

  • Pose du pare-pluie

Mais qu’est-ce donc que le pare-pluie ? Il s’agit d’une grande bâche qui protège la partie extérieure du plancher, des murs et de la toiture lors des intempéries, tout en permettant d’évacuer la vapeur d’eau qui provient de la maison. Sa pose doit être rigoureuse, et les jonctions entre les différents laies doivent être jointées et/ou scotchées. Pour se faciliter un peu la tâche, nous avons acheté sur internet un rouleau de 3m de large alors que nous ne trouvions que du 1,5m en magasin. Cela nous permettra de réaliser la pose en une seule fois sur le sol et la toiture, sans jonction ! Et une seule jonction sera nécessaire sur les murs.

Le pare-pluie se pose sous l’ossature et l’isolant, ce qui nous a obligé à lever l’ossature du plancher à la verticale afin de l’agrafer dessous. Opération périlleuse… On a cru, l’espace d’un long instant, que l’ossature allait s’écrouler (ce qui aurait occasionné un article passionnant), mais… tout s’est bien fini !

Des plaques d’isolant en laine de bois viendront s’insérer entre les solives.

Ottawa ose même dormir derrière, dingo ce chien !

 

Contents !

  • Pose du grillage

Nous avons ensuite installé un grillage à mailles très fines (6,3×6,3mm) sur le dessous. Nous aurions aussi pu poser du contreplaqué bakélisé, en 5 ou 9mm, mais nous n’en avons trouvé nulle part autour de chez nous ! Après réflexion (hé oui, notre cerveau bouillonne en ce moment), nous avons eu l’idée d’installer un simple grillage car notre remorque dispose déjà d’un fond en tôle qui protégera les dessous de la maison lors des déplacements sur la route. A priori, le grillage suffirait donc à supporter le poids de l’isolant tout en le protégeant des rongeurs. Et, souris sur le gâteau, c’est environ 70kg de gagné comparé à du CP 5mm ! =)

Agrafage du grillage

Une des craintes que nous avions à propos de cette solution était que le pare-pluie, fragile, puisse s’arracher avec les frottements contre le grillage (la maison va prendre la route, ndlr !).
Nous avons solutionné ce problème en insérant entre les deux, des bandes découpées dans une bâche EPDM (en gros, du caoutchouc), que nous avons récupérée (gratuitement) chez notre fournisseur. Elles sont positionnées sous chaque solive pour que le poids de la maison n’enfonce pas le grillage directement dans le pare-pluie.

Le résultat final !

  • Fixation à la remorque

Une fois l’opération terminée, nous avons remis le plancher à plat (ouf!), et pu le fixer définitivement à la remorque grâce aux 16 tiges de fixation, protégées de la rouille par un spray cuivré.

 

 

 

 

  • Traitement au sel de bore

Normalement, notre bois devait être traité « classe 2 », et donc ne pas nécessiter de traitement complémentaire. Sauf que nous l’avons demandé raboté et qu’il n’a pas été retraité après le rabotage. Nous avons donc utilisé du sel de bore, un traitement naturel qui a l’avantage d’être écologique, pas nocif et facile à mettre en oeuvre.

Un pot du mélange est toujours à disposition pour toutes les surfaces de bois que nous utilisons.

  • Réception des matériaux

Après deux semaines d’attente, notre chargement d’isolant et autres fournitures tant attendues est enfin arrivé !

A l’origine d’un véritable embouteillage dans le village

 

 

  • Modification de dernière minute

Ayant validé l’idée de mettre du carrelage dans la salle de bain, et puisque cela nous oblige à mettre une épaisseur de 22mm d’OSB en dessous, nous avons changé quelques solives de 100 mm par des 80mm afin que le sol en carrelage soit bien aligné avec le plancher de la cuisine !

 


Remplacement de deux solives par des plus petites, et réalisation d’une encoche sur la solive de gauche où se fera la jonction plancher / carrelage

 

Pose d’un isolant en 80mm, au lieu du 100mm prévu, et des dalles d’OSB de 22mm. L’isolant du centre sera installé plus tard puisque l’évacuation de la baignoire se situe à cet endroit.

 

L’OSB, une fois posé, avec un jour de dilatation autour.

La dernière étape, l’installation de l’isolant et du parquet, se fera plus tard !

 

 

 

Début du chantier : le plancher [1/2]

Première étape : le plancher !

  • Réalisation du contour

Pour l’ossature du plancher, nous avions prévu des planches plus larges (63*100) pour le contour de la remorque. En pesant le bois, nous nous sommes rendus compte que ces planches alourdissaient inutilement la structure (car en plus d’etre 30% plus large, le bois était moins sec !).

On en a donc fait refaire de plus minces (40*100), que nous avons pu récupérer rapidement.

Malgré ses 68 ans, le combi est toujours au travail !

En plus des vis et de la colle, nous avons réalisé la jonction entre les poutres par emboitement pour plus de résistance, ce qui a nécessité davantage de temps.

La réalisation de ce cadre a donné lieu au premier casse-tête car nous avons réalisé que la remorque n’était pas parfaitement d’équerre… La question était la suivante : Faut-il adapter le cadre à la remorque ou accepter qu’il ne suive pas tout à fait les contours de celle-ci. Bon, comme ça se jouait à moins d’un degré, on a essayé d’adapter légèrement le cadre à la remorque pour éviter un décalage visible. On rattrapera le reste du défaut en levant les murs.

 

  • Coupe et installation du solivage

Fannie a appris à se servir de notre nouvel outil favoris, la scie à onglet radiale… indispensable à ce genre de tâche !

Nous avons installé le solivage en laissant des espaces de 56cm entre les planches, soit 1cm de moins que nos plaques d’isolant afin de pouvoir les installer légèrement serrés, sans avoir à les découper !

Nous avons tracé l’emplacement des vis pour qu’elles soient alignées, puis pré-percé à 3,5mm avant de placer les vis en 6×120.

  • Contreventements

En voyant « en vrai » l’espacement de 56cm entre les solives, nous avons été pris d’un gros doute sur la rigidité du futur plancher. En effet, l’OSB que nous avons commandé pour recouvrir cette structure ne fait que 12mm d’épaisseur et nous n’étions jusqu’à récemment toujours pas fixés sur le type de plancher qui viendrait ensuite (massif ou stratifié). Cela nous conforte dans l’idée de choisir un plancher massif, ce qui nous dispenserait de mettre une couche d’OSB. La supprimer compenserait la différence de poids entre un plancher stratifié et un massif, mais la structure ne serait par contre plus contreventé. (En réalité, elle le serait puisqu’elle profite de la rigidité de la remorque dont elle est solidaire… mais bon on est jamais trop prudent !). Nous avons donc ajouté deux contreventements sur les cadres avant et arrière, qui ont l’autre avantage de nous permettre de les déplacer sans qu’ils se déforment. Nous devrons en effet les enlever pour poser le pare-pluie dessous.

  • Ajout d’un renfort central

C’est un peu de travail (et de poids), mais l’ajout d’un renfort central nous semblait rassurant pour le cas où nous enlèverions un jour la maison de la remorque. Ce n’est pas prévu, mais on ne sait jamais, peut-être aurons nous envie de récupérer la remorque, tout en gardant la maison !

Nous avons donc tendu des ficelles pour tracer le passage des futurs renforts et ainsi découper des encoches pour que tout s’emboite parfaitement. On aurait pu simplement poser les renforts dessus, mais étant donné qu’ils sont cintrés, il était préférable de s’assurer que les encoches soient bien alignées.

 

L’ossature du plancher terminée ! Et plutôt bien renforcée…

  • Perçage des fixations

C’est bien joli tout ça, mais il faut aussi que notre maison tienne solidement à la remorque. Et comme la législation l’impose, elle doit aussi être démontable (même si en pratique personne ne le fait).

Nous avons donc fabriqué 16 attaches avec de la tige filetée M16, sur laquelle nous avons soudé une petite plaque carrée qui sera encastrée dans le bois pour empêcher la vis de tourner, du coté où elle ne sera plus accessible. Les vis traverseront l’ossature du plancher et le chassis de la remorque.

 

 

Une des 16 tiges de fixation en place.

La perceuse BOSCH pro qui se dresse fièrement sur la photo ci dessous n’a pas survécu aux 16 trous diamètres 6/12/16mm percés tout autour de la remorque… Elle a percé son dernier trou ce lundi 17 septembre à 15h31 :-(… RIP.

Dans l’attente de l’arrivée du pare-pluie et de l’isolant, nous exerçons notre pratique manuelle en fabriquant des petits chaussons !

Arrivée de la remorque et du bois !

Voilà notre future maison ! Bon, bien sûr, il faut se projeter un peu… !

Il y a de la place ! Même Flo rentre dedans…

Le transport de la remorque n’a pas été simple. Sans véhicule au PTRA suffisant (environ 6,5 T), ni permis EB, nous ne pouvions pas la tracter nous-même. Il a donc fallu faire appel à un professionnel (ce qui nous a fait perdre un peu de temps), qui a eu un peu peur en découvrant la montée étroite où il devait l’amener… en marche arrière.

La voilà installée devant chez nous, pour quelques mois, jusqu’à la fin des travaux. La tonnelle protègera les matériaux des intempéries, tandis que la maison, par contre, ne sera pas abritée et devra être hors d’eau et hors d’air le plus vite possible !

Le bois fraichement arrivé nous servira à l’ossature du plancher et des murs et à la toiture. Pour le bardage, nous somme encore en réflexion sur le type de bois, mais ce sera la dernière étape !

Notre joyeuse amie Edith et sa carrure athlétique 

La première étape avant de s’attaquer au plancher est de mettre la remorque à niveau (notre terrain n’étant pas droit). Sa taille (8 m de long) la rend flexible et nous avons du nous y prendre à plusieurs reprises pour limiter sa flexion.

 

Ottawa nous soutient avec vigueur…

Ca y est, le chantier est (quasi) prêt, hé ben… au boulot !

Le projet

  • Un projet à court terme – une étape de vie

Notre projet initial n’est pas de vivre en tiny house à long terme (mais peut-être allons nous y prendre gout!). Il s’agit plutôt d’une étape avant la construction d’une maison plus grande. Ce concept nous permet de construire rapidement une maison dans nos moyens, sans devoir emprunter trop d’argent. Sa mobilité nous permettra de prendre notre temps avant de décider de s’installer plus longtemps à un endroit.

La construction se fera de septembre à janvier, devant notre maison actuelle, où l’espace est limité mais disons… suffisant. L’hiver sera donc bien entamé, ce qui n’est pas idéal, mais l’échéance a été en partie décidée par l’arrivée de la troisième petite habitante au mois de janvier. Etant donné que nous serons beaucoup moins disponibles à cette période, l’emménagement pourrait prendre un peu de temps, d’autant qu’il nous faut aussi trouver un terrain à louer. Donc finalement, le printemps commencera peut-être à apparaitre quand nous passerons la première nuit chez nous !

  • L’auto-construction – apprendre à construire sa maison soi-même, sans expérience

Nous avons décidé de construire nous même cette maison, depuis la conception jusqu’à l’aménagement intérieur, par envie, pour le coût moindre, et pour l’adapter au mieux à nos besoins. En effet, il y a autant de tiny house que d’habitants de ces maisons. Il faut savoir que certains constructeurs proposent des kits, ce qui constitue un entre-deux entre l’auto-construction et la construction par un tiers. Cette alternative est intéressante car elle permet de partir sur une base fonctionnelle, mise au point avec l’expérience, mais c’est en considérant qu’une tiny house peut être adaptée à tous. Or, il nous est apparu rapidement que la longueur classique d’une tiny house (6,5m) ne nous suffirait pas et que nous partirions sur une remorque plus grande, de 8m de long.

A un moment, il faut l’avouer, nous avons même envisagé de prévoir deux remorques reliées l’une à l’autre afin de disposer d’une pièce supplémentaire  fermée pour s’isoler/se défouler/pleurer(pour le bébé)/installer nos amis etc. Nos plans étaient fin prêts lorsqu’on s’est dit que ça n’avait pas vraiment de sens de fabriquer une big-tiny house à rallonge sur plusieurs remorques, allant à l’encontre du principe de vivre dans un petit espace agencé au mieux. D’autre part, on perdait les avantages du faible cout, du temps de construction réduit et de la mobilité relativement facile. Mais bon, on avait sûrement besoin de passer par là, psychologiquement, avant de se lancer dans le très petit !

 

Même si Florian possède déjà un savoir faire manuel et des compétences en conception de structures, certains aspects de la construction d’une maison nous sont totalement inconnus. Nous allons donc devoir tout apprendre de la plomberie, l’électricité, l’ossature bois etc.

  • Choix de la remorque – une dimension peu standard

Comme mentionné plus haut, la plupart des tiny house sont construites sur des remorques de 6,5 à 7m (longueur utile). Or, pour vivre à trois, nous avons quelques exigences concernant l’aménagement. Nous avons donc opté pour une taille plus grande et peu courante : 8,16m de longueur utile. Cette longueur supplémentaire nous a permis d’intégrer dans nos plans une « micro-chambre » pour le bébé, une baignoire, un réfrigérateur standard, un lave-vaisselle, un canapé d’angle et un plan de travail suffisamment  grand pour cuisiner à deux. Ces éléments, pas nécessairement indispensables, sont importants pour notre vie quotidienne. L’inconvénient principal de celle longue remorque est évidemment son poids à vide, de 1150kg. Ce qui nous laisse 2350kg de charge utile pour rester sous les 3,5 Tonnes autorisés…. Pour résumer, nous avons une limite de 2350kg pour réaliser une maison de 8,16 x 2,55m tandis que la plupart des constructeurs disposent d’environ de 2,7T pour réaliser une maison de seulement 6,5m ! Ambitieux… Un peu fou, oui… Impossible ? Le challenge est assez complexe. Nous savons notamment que la structure ne pourra être déplacée qu’à vide, dénuée de tout meuble… et peut être même des portes et vantaux de fenêtres ! Voilà, si on voulait un déménagement facile, c’est raté ! Cependant, si nous avons gardé cette option, ce n’est pas uniquement par amour du risque ou par pure folie, c’est que nous n’avons pas le projet de déplacer la maison trop régulièrement.

  • Choix des murs

Les tiny house ne sont pas différentes des maisons à ossature bois, la structure est tout à fait identique. La seule différence est la faible épaisseur des murs. Certains constructeurs  réalisent l’ossature en sections de 45x95mm tandis que d’autres préfèrent le 40x80mm, ce qui est notre cas, afin de gagner quelques précieux kilos sur la balance. Les retours d’expériences de constructeurs de tiny house (WoodyWay par exemple) montrent que cette épaisseur est suffisante, tant au niveau de la résistance que pour l’isolation. Le sol et le plafond seront réalisés en sections de 40x100mm afin d’avoir une meilleur rigidité et surtout une isolation plus performante.

[1] Le bardage extérieur [2] Les liteaux en épicéa 20x40mm [3] Le pare-pluie
[4] Le contreventement en feuillard métallique [5] L’ossature en épicéa 40x80mm [6] La laine de bois 80mm
[7] Le pare-vapeur [8] Le litelage intérieur [9] Le lambris
[Source de l’image: www.tinyhouse.asso-entropie.fr]

  • Choix des isolants

L’isolant Biofib Trio semble avoir la cote chez les constructeurs de tiny house. Il est composé de 3 matériaux naturels : lin, chanvre et coton. Il est léger (30kg/m3), ce qui répond particulièrement bien au cahier des charges. Nous avons pourtant préféré un isolant 100% laine de bois, naturel, plus performant et plus dense. Son avantage est de permettre davantage d’inertie pour limiter la chaleur l’été et la préserver l’hiver. L’inconvénient : son poids plus élevé…

  • Evacuation des eaux grises

Les Filtres à eaux grises sont destinés à traiter les eaux grises ménagères (les eaux de lavage). Nous avons opté pour un filtre Biolan Light, une petite cuve qui sera enterrée a proximité de la maison. Elle se fractionne en tiroirs remplis d’algues issues de lacs finlandais, n’est-ce pas mignon ? L’eau circule par gravité au travers de cette matière organique sur laquelle s’accroche les impuretés et ressort de la cuve suffisament propre pour être rejetée dans la nature. Les filtres se changent tous les 100 jours d’utilisation et le matériau filtrant se recycle facilement après utilisation.

  • Alimentation en électricité

Les schémas électriques ne sont pas encore réalisés… avis aux amateurs ! Mais ils laisseront la possibilité d’alimenter la maison de deux manières : Soit en la branchant sur le 220V, soit grâce à des panneaux solaires que nous installerons dès la fin du chantier… si le budget le permet encore !

  • Système de chauffage

Au cours de nos nombreux changements de plans, nous avons tenu à trouver une petite place pour un poêle à bois et avons difficilement réussi. C’était pour nous impossible de s’imaginer sans chauffage au bois l’hiver ! Le petit volume de la maison devrait chauffer très facilement. Deux chauffages électriques seront ajoutés dans la salle de bain et dans la cuisine.

  • Souhaits / Concessions 

La conception des plans a été longue et nous avons modifié l’ensemble plusieurs fois. Il fallait s’adapter aux besoins de l’un et de l’autre qui ne coïncident pas toujours et anticiper la vie avec un nouveau-né. Dans une si petite maison, pour se permettre une chose, on est souvent amené à se défaire d’une autre.

Vitres : Au détriment de quelques espaces de rangement, il était primordial pour Flo d’avoir de grandes surfaces vitrées (au sud principalement) pour accentuer la sensation d’ouverture sur l’extérieur. Les 14 vitres dont bénéficiera la maison permettront donc d’éviter de se sentir à l’étroit, de limiter l’effet couloir d’une maison de 2,23m de large et d’apaiser le côté « Pitta » de Flo… 😉

Baignoire : Nous nous sommes posés la question d’abandonner la baignoire pour se contenter d’une douche afin de gagner de la place dans la pièce principale mais l’aménagement de la salle de bain est tel qu’il aurait fallu réduire la taille des toilettes ou du lavabo.

WC : Au départ, nous avions décidé de séparer les toilettes et la salle de bain mais cette réduction de l’espace global n’apportait pas assez d’avantages pour être retenue.

Chambre d’enfant : Par contre, il nous est apparu que ce dont nous aurions vraiment besoin était une pièce séparée pour le bébé, qui soit au rez de chaussée pour être suffisamment à l’aise au niveau de la hauteur.

Table spacieuse : Une grande table amovible pour recevoir du monde est aussi un élément dont nous pourrions difficilement nous passer. Nous avons fait le choix de l’accrocher au dessus du canapé afin de la déplier quand nous en aurons besoin.

Cuisine : Enfin, la cuisine est un lieu où nous passons beaucoup de temps et nous avons dégagé de grands espaces pour manger, cuisiner, stocker, réfrigérer etc.

L’idée est d’essayer de ne pas modifier nos habitudes, ou du moins, pas celles qui nous conviennent !